Les yeux fermés sous le ballet
De mes rayons coruscants
Gît une horde de galets
Et le corps rougi d'un enfant

Fragment de constellation engloutie
Je suis centre et périphérie
J'orne châteaux et féeries
Entre sable et eau je scintille

Graviers asphalte et bitume
Dévidés sous le soleil
Ce sang ces viscères ces plumes
N'enduiront pas nos orteils

Quel est le cadre rempli d'eau
Où palpitent les soupirs ?
Qui le coeur hurlant comme un veau
Sous les lames de saphir ?

Les rêves qu'on fait sont parfois dérisoires. À l'opposé des expériences de rêve lucide si plaisantes à raconter ou à inventer, loin de toutes les architectures en trompe-l'oeil qui se superposent subtilement à la géographie de nos chambres à coucher, et qui nous feraient parfois douter si les puissances nous dotant d'un environnement ne font pas qu'un avec celles qui nous ont pourvus d'imagination, il y a tous ces petits débris charriés dans le flux de la conscience nocturne, fragments épars qui ne s'emboîtent pas dans une intrigue, qui n'empruntent pas forcément à des éléments repérables de l'état de veille, et que souvent le réveil engloutit comme un objet mal identifié, dont le réveil porte précisément la trace comme de ces petits cailloux jetés dans l'eau, et qu'une émotion mal définie répercute aussi peu distinctement que les ondes concentriques, lesquelles se propagent aux...

Je me suis réveillé à 8 heures, j'ai pris le petit déjeuner, j'ai surtout fait du café, je cherche à organiser un nouveau site, un carnet, pour l'envers de l'endroit, ce sera aussi l'envers à l'endroit et l'endroit de l'envers, la littérature à rebours en quelque sorte, s'appuyant sur ce principe énoncé par Borges qu'il est parfois plus plaisant de feindre qu'un livre existe et d'en résumer l'argument, de le commenter et de le faire varier que d'en entreprendre la définitive rédaction, ce qu'il n'est jamais dit, pourtant, que l'on ne fera pas…